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Bonheur ou qualité de vie au travail ? Pourquoi choisir quand on peut avoir les deux !

La qualité de vie au travail gagne du terrain. Elle suscite des débats et réveille la créativité de tout un écosystème qui s’installe durablement sur ce marché. Toutes les approches convergent vers le même objectif : retrouver du sens et du plaisir au travail, et dans cette quête du nouveau graal, il y a beaucoup de chevaliers autour de la table ronde.

Une drôle de table en réalité. Les armures tombent au profit de la cocréation qui rassemble sous la même coupe des ingénieurs, développeurs, professionnels de la santé, hypnothérapeutes, DRH, sociologues, sophrologues, coachs, CHO, juristes, DSI et même bientôt chez nous pourquoi pas une esthéticienne. Oui, comme on a un côté très tech, on pense sérieusement à créer une appli vibrante qui vous masse les orteils pendant que le casque Oculus Rift vous mène droit vers la plage Pink Sands aux Bahamas. En attendant que le massage ait l’air vrai, tout ce sable rose à l’heure du déjeuner, ça fait quand même plus rêver que la boulangerie du coin pour décrocher.

Pourquoi c’est bien de se parler et cocréer ? Parce qu’une seule approche ne suffit pas pour résoudre le mal-être profond qui subsiste dans le monde du travail. Parce que les frontières ne sont pas encore posées pour dire « qui détient la solution » et que face à plusieurs maux, il faut sûrement plusieurs solutions. Et puis il faut aussi l’avouer, parce que lorsqu’on touche un peu au pouvoir et à l’ego, il vaut mieux être ensemble pour construire un futur qui laisse plus de place à chacun.
Il faut aussi être entouré de beaucoup d’acteurs parce que la qualité de vie au travail, qui n’a rien à voir avec le bonheur au travail, est un domaine réglementé qui impose la mise en place d’un plan de prévention (RPS) et nécessite des compétences précises pour être solide.

Le bonheur, lui, est une recherche personnelle qui ne relève pas de la responsabilité des entreprises. Rien n’empêche cependant les salariés de choisir des entreprises où ils sont heureux de travailler et c’est dans cette différence que la guerre des talents se jouera demain car c’est déjà le choix qu’ils font aujourd’hui, pour ceux qui le peuvent.
Si la qualité de vie au travail est un dû pour les salariés, le bonheur est un plus pour les entreprises. Sauf si on arrive à motiver ses équipes avec la norme ISO 8402 et les mesures prises contre les risques des troubles cardiovasculaires et musculo-squelettiques.

La bonne nouvelle est que les précurseurs prennent à cœur leur rôle vis-à-vis de l’expérience collaborateurs et mesurent aujourd’hui les avantages à faire évoluer leur organisation (en moyenne + 30% de productivité).
Pour obtenir de bons résultats, il faut toutefois là aussi faire la différence entre la qualité de vie et le bonheur au travail.
Le plan de prévention regroupe trois types d’actions portés sur : l’organisation du travail, l’appui aux personnes et la prise en charge des personnes en souffrance.

Ces actions peuvent considérablement améliorer le cadre professionnel, mais la performance ne pourra être obtenue que par la motivation qui transcende les individus et relève de processus émotionnels reliés cette fois au bonheur au travail.
Cette différence est par exemple très visible chez les commerciaux qui obtiennent des résultats significativement différents selon le mode de management adopté.

Si la qualité de vie selon tout bon sens est une attente légitime, on ne se bat vraiment que pour une promesse de bonheur et de reconnaissance. La qualité de vie ou le bonheur n’ont d’ailleurs aucune raison de s’opposer. Investir dans les deux approches est une bonne stratégie car le bonheur au travail n’est pas un phénomène de mode éphémère. C’est au contraire une évolution de fond qui s’installe durablement et représente un facteur essentiel de productivité dans un contexte où toutes les générations aspirent à plus d’indépendance, de liberté et de plaisir au travail.

Les normes sont obligatoires, le bonheur est un cadeau. Le même qu’un salarié offre à son entreprise lorsqu’il ne compte pas ses heures. L’avantage du bonheur, contrairement à la mise en place d’un RPS, est que ce dernier ne pourra jamais être bridé ou réglementé. Il est si différent pour chacun, que les solutions émergent nombreuses et créatives. Ce n’est pas l’éloge du bonheur, mais celui d’un vent frais qui souffle le renouveau dans les entreprises devenues trop normées, et ça fait du bien.

Le bonheur c’est aussi l’affaire de chacun. Un état d’esprit qui n’a aucune hiérarchie et rend acteur chaque personne de l’entreprise. Quelque chose d’aussi contagieux que le chacun pour soi mais dont la flamme s’éteint aussi vite qu’une allumette sans l’adhésion de la direction. Le paradoxe est que pour réengager 91 % des salariés, Il faut d’abord agir auprès des directions, ce qui est complexe car personne ne triche avec le bonheur. Pour séduire, il faut que le bonheur soit plus créatif que normatif, plus fructueux que ruineux et plus volontaire que règlementaire. Une chose est sûre : c’est qu’aujourd’hui chaque direction trouvera une solution adaptée à sa culture d’entreprise.

Notre parti pris est par exemple une approche positive tournée vers des résultats rapides qui s’appuient sur différentes techniques dont le jeu et l’art-thérapie pour replacer les individus dans une dynamique créatrice. Après quelques séances d’accompagnement collectives ou individuelles, les personnes retrouvent d’elles-mêmes la confiance et les élans de vie nécessaires à l’action pour avancer à nouveau efficacement dans leur vie et leur travail. Si certaines personnes évoquent un soulagement qui les éloigne du point de rupture, elles sont plus nombreuses encore à évoquer de la joie. Elles deviennent ainsi autonomes pour gérer leur propre équilibre. Lorsque les ateliers sont collectifs, la joie est partagée. C’est donc bien du bonheur au travail.

Lorsque nous intervenons sur la conception d’outils comme récemment pour digitaliser le transfert du savoir, nous menons une réflexion sur les processus où les individus peuvent être facilement oubliés. Cela intègre pourtant des actions en lien avec la qualité de vie au travail.

La différence à mon sens est que la qualité de vie au travail est une approche globale du besoin des individus.
Le bonheur au travail est au contraire une approche globale de l’individu qui prend en compte sa singularité dans le collectif. Un seul individu peut mettre en échec le projet d’une équipe mais ce n’est pas dans la norme ISO que se trouve le mode d’emploi.

À choisir prenez les deux car c’est bien le bonheur qui apporte l’innovation, la performance, la tolérance, le mélange des générations, les idées, les solutions, la motivation et des antidotes dont on ne connaît même pas encore le nom.
Et même les trois, car en plus de la qualité de vie et du bonheur au travail, d’autres acteurs inviteront à prendre soin du corps avec des séances de yoga qui endorment, des massages qui chatouillent ou du sport qui fait très mal aux muscles, mais comme dirait mon associé : le tout est de ne pas rater le “coach” !

 

Marceline.

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