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La rentabilité du bien-être au travail est-elle réelle ?

Bien qu’il s’agisse d’une obligation légale, les dirigeants restent les décisionnaires pour mettre en place une politique de bien-être au travail contre les Risques Psychosociaux (RPS) dans leur entreprise. Nombreux sont ceux qui hésitent à agir pour des raisons de budget ou parce qu’ils ne sont pas encore convaincus de cette nécessité.

Plutôt que d’entreprendre cette obligation comme une contrainte, les dirigeants peuvent choisir de saisir cette opportunité pour en faire un puissant levier de croissance, améliorer l’image de leur entreprise et offrir dans le même temps un gage de reconnaissance à leurs équipes. Il est toujours surprenant de voir à quel point les collaborateurs appréciés à leur juste valeur s’investissent sans compter pour faire grandir leur entreprise.

La réponse est donc oui, le bien-être est rentable si on se base sur les études qui permettent de mesurer le ROI car les résultats dépassent même les espérances de ceux qui se sont lancés. L’Association Internationale de la Sécurité Sociale (AISS) attestait déjà en 2014 que pour 1 euro investi, 2,2 euros pouvaient être gagnés (http://www.socialadvisor.fr/bien-etre-au-travail-roi/). Aujourd’hui ce ROI est évalué autour de 4 à 8 pour 1 (fourchette basse) par différentes études et cabinets de conseil spécialisés.

Pourtant, ces chiffres éloquents qui semblent être le meilleur argument pour convaincre un dirigeant ne suffisent pas toujours pour faire face aux nombreuses réticences et se transforment en de vagues promesses abstraites de progrès.

Chez Kuipers, lorsque nous avons la possibilité d’échanger directement avec les décisionnaires, nous cherchons avant tout à les sensibiliser sur d’autres aspects que la productivité.

Les chefs d’entreprise et les managers sont eux-mêmes soumis à des problèmes de stress et de santé, mais les dispositifs de prévention sont plus rares et les symptômes restent le plus souvent ignorés ou masqués. Ces problématiques concernent donc tous les acteurs de l’entreprise. Ce sont précisément ces points qui peuvent convaincre les dirigeants d’agir pour améliorer la situation. Oui, il faut parfois appuyer là où ça fait mal et cela coûte moins cher que de réagir après coup…

Dans un contexte pyramidal et hostile aux échanges directs, il n’est d’ailleurs pas rare de constater que certains dirigeants ne sont même pas au courant du mal-être qui règne dans leurs équipes. Qui oserait aujourd’hui rentrer dans le bureau du patron pour défendre la cause d’un collègue proche du burn out ? Les veilleurs ne veulent plus être les payeurs et on les comprend.

D’autres fois, ce sont de fausses croyances ou la crainte d’une anarchie soudaine qui reculent l’échéance. Cependant, la plupart du temps, il suffit d’éclairer les dirigeants sur les attentes de leurs collaborateurs pour que les situations de blocage disparaissent avant même d’engager de gros budgets. Accompagner le changement, c’est aussi rappeler des règles simples comme : sourire le matin, prendre le temps de discuter avec ses salariés, féliciter les plus engagés et comprendre pourquoi certains sont au bord du Burn-out. Après tout, quel patron ne serait pas heureux d’augmenter son chiffre d’affaires juste avec un sourire ? S’ils s’en doutaient, il suffirait de vendre du dentifrice pour faire fortune !

Pour autant, une politique de qualité de vie ne se fait pas à la légère car il est essentiel de prendre en compte la culture d’entreprise et les révolutions numériques qui entrent en scène pour renforcer le collectif. Transformer les organisations et les modes de management nécessite un accompagnement de fond pour opérer une réelle évolution sur les mentalités. Simuler un bonheur surfait ne suffira pas.

Néanmoins, si l’incidence du stress peut être dévastatrice et contagieuse, le contraire est aussi vrai puisque toutes les études confirment un impact positif presque immédiat grâce à une meilleure qualité de vie au travail.

Pour être efficace, ce changement doit être pensé dans une stratégie globale de communication interne mais à condition de ne pas tomber dans le piège d’une dictature du bonheur, les résultats seront alors bénéfiques pour tous. En conclusion, avant de viser la rentabilité, il faudra surement accepter de se transformer un peu soi-même pour transformer son entreprise mais c’est à ce prix que de nouvelles perspectives pourront se dessiner et que le ROI du bonheur au travail sera au rendez-vous.

Marceline.

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